Enquête conjointe [PV Gibbs]

Aujourd'hui, Dean devait se rendre au Ncis. Il y était déjà allé plus d'une fois pour une enquête ou pour récupérer des affaires appartenant au FBI. Mais cette fois-ci, c'était différent. Il allait devoir faire équipe avec le Ncis, par ordre de son supérieur. Le jeune homme devait rejoindre les bureaux de l'agent spécial Leroy Jethro Gibbs, et seul en plus. Il avait déjà travaillé avec lui, et il était distant avec Dean. Tony l'avait rassuré, disant qu'il était avec tout le monde comme ça ! Alors ça ne devrait pas poser trop de problèmes !

Ce matin donc, Dean se leva en trainant les pieds. Il fila directement sous la douche, avant d'enfiler des vêtements propres. Un jean et un t-shirt feraient l'affaire. Il n'avait pas besoin de s'habiller classe pour aller travailler ...
Après avoir prit un petit déjeuné en vitesse, il quitta l'appartement. Une fois à sa voiture, il prit la direction du NCIS.

Arrivé sur le parking du Ncis, le jeune homme souffla légèrement avant de sortir de sa voiture. Non pas qu'il n'aimait pas le Ncis, mais il préférait de loin faire ses missions sous couvertures que de rester à travailler sur un bureau ...
Dean entra donc au Ncis, passa par l'accueil en montrant son badge, et monta dans l'ascenseur. Une fois au bon étage, le jeune homme en sortit pour se diriger vers les bureaux.
Arrivé à ceux-ci, il vu l'équipe avec laquelle il allait devoir travailler. Il vit dans la team, Tony qu'il connaissait déjà, McGee avec qui il avait parlé un petit peu seulement, et Gibbs, à son bureau.
Dean se dirigea vers le senior de l'équipe, avant d'entamer le dialogue.

- Bonjour, je viens pour l'enquête ...

Quand Gibbs releva la tête, Dean comprit de suite qu'il n'était pas encore au courant qu'il aurait la visite d'un agent du Fbi pour une enquête. Les supérieurs, toujours entrain de se dire des choses, mais jamais ils ne préviennent les échelons du dessous ...
Dean resta donc muet le temps que Gibbs lui réponde. S'il n'était pas au courant, il allait le briefer.

Comme l'avait prédit Dean, Gibbs n'était au courant de rien. Il y eut un blanc pendant quelques secondes, ce qui laissa le temps à Dean de "préparer" ce qu'il allait dire. "Quelle enquête ?" Répondit l'agent du Ncis sur un ton plutôt neutre. Dean commença à le briffer sur l'enquête.

- Le Fbi à découvert un réseau de trafiquants de drogues à Washington, et il semblerait que trois marines soit mêlés à tout ça ...

Dean sortit de son sac des documents sur les trois marines, et les donna à Gibbs.

- L'agence aimerait que votre équipe coopère avec moi pour démanteler le réseau ... Et je suis le seul du Fbi sur ce coup là ...

Dean attendit une réponse de l'agent qui regardait les différents papiers qu'il lui avait donné.

Gibbs hocha la tête à Dean, voulant dire qu'il était d'accord pour l'enquête. Puis, toujours sur un ton neutre, il répondit à l'agent. L'agent du Ncis avait bien supposé. Dean avait l'intention de s'infiltrer dans le réseau, mais il ne savait pas si Gibbs se doutait qu'il aurait besoin de quelqu'un d'autre dans son équipe pour pouvoir infiltrer le réseau. Tant pis, s'il n'avait pas comprit, il lui dirait plus tard. Dean hocha la tête à son tour, suite a sa supposition. Puis, Gibbs posa une question. Comment allait-il s'y prendre ? Comme d'habitude, il allait se faire passer pour un trafiquant qui veut s'associer à un gros réseau. L'autre agent serait un des amis voulant également s'associer.
Le Ncis ne devait pas être très habitué à ce genre de missions, et même si Dean aurait voulu s'infiltrer tout seul, il avait des ordres. Prendre un agent qui sache s'y prendre avec les trafiquants, sans leur donner de soupçons.

- Eh bien pour commencer, j'aurai besoin de quelqu'un de votre équipe pour m'infiltrer dans le réseau. Ensuite, il faudra faire nos couvertures, et quand elles seront prêtes, on pourra intégrer le réseau. Vos agents sont-il habitué ou entrainés à infiltrer un réseau ?

La question était primordiale même si elle pouvait paraître bête. Dean ne devait pas prendre de risque, pour ne pas mettre en danger l'agent qui l'accompagnerait ...

Quand Gibbs rigola doucement, Dean comprit que c'était la réponse à sa question. Non, ils n'étaient pas habitués à faire ce que Dean avait l'habitude de faire. L'agent du Fbi ne comprenait pas pourquoi les agents du Ncis ne faisaient pas plus de missions sous couverture ou autres, cela leur serait pratique un jour ...

" Moi ... " Au départ, Dean ne comprit pas ce que Gibbs voulait dire. Il finit par comprendre après quelques secondes. Gibbs ? Être l'agent qui accompagnerait Dean ? Après tout, cela ne serait pas une mauvaise idée. Il avait sûrement plus d'expérience que Tony ou ces collègues ... Dean hocha la tête, pour dire qu'il était d'accord que Gibbs soit le deuxième agent sous couverture. L'agent du Ncis rangea ensuite les document dans leur pochette avant de les rendre à Dean. Ce dernier le remercia. Puis, Gibbs ajouta qu'ils feraient tout ici. Dean n'ayant pas eu d'instructions précise du lieu dans lequel ils feraient ça, il n'y voyait pas d'inconvénients.

- D'accord.

Il n'allait pas le contredire, car il valait mieux qu'ils s'entendent assez bien pour leur mission sous couverture.

- Il faut qu'on fasse nos couverture le plus vite possible.

Ajouta l'agent du Fbi, restant debout devant de bureau de Gibbs. Ben ouais, il n'allait pas s'installer comme ça !

Gibbs fit un signe de la tête à Dean en montrant un bureau libre. L'agent du Fbi interpréta ça pour un : prenez ce bureau là. Tant pis si il se trompait, mais Dean alla s'installer au bureau libre. Étant donné qu'il ne l'avait pas repris, il avait bien du le comprendre. La compréhension orale ou gestuelle entre collègue était fondamentale en mission, sans ça, vous risquez dix fois plus d'échouer votre mission.
Une fois assis au bureau libre, Gibbs lui demanda de parler des couvertures, en se levant son fauteuil pour se mettre pour se mettre à côté de Dean. Puis, alors qu'il allait justement en parler, l'agent du Ncis demanda s'il avait déjà fait des couvertures. Bien sûr qu'il en avait déjà fait, quand une tombait à l'eau lors d'une mission, il en prenait une autre, c'était un jeu d'enfant pour Dean. Changer de vie comme de chemise.

- Oui bien sûr. C'est assez facile en fait. Vous vous inventez une vie. J'ai déjà la mienne. On fait la votre ?

Demanda le jeune agent assez à l'aise. Gibbs n'était pas si méchant que ça en fait, il en était persuadé, malgré ce que les autres disaient.

Gibbs s'assit ensuite près de Dean, après avoir attrapé une chaise inoccupée. "_ Si tu veux. " Répondit l'agent du Ncis. Dean se rendit compte qu'il l'avait tutoyé, mais ne le montra pas. Cela ne lui posait pas de problème, mais de son côté, il préférait le vouvoyer ... Quoi que à la mission il faudrait bien qu'il le tutoie, s'il se font passer pour des amis, a moins que... Dean avait une meilleure idée : Même dans la mission, Gibbs allait être le patron de Dean, sa paraitra moins louche ...

- D'accord !

Répondit-il à l'agent qui était entrain de boire un peu de son café.

- Je peux accéder à l'ordinateur ?

Demanda t-il avant de faire quoi que ce soit.

Une fois que l'agent du Ncis ait donné l'accord à Dean, ce dernier s'empara du clavier de se la souris. L'ordinateur était déjà allumé, et l'agent du Fbi ouvra un document vierge. Il commença à taper les grandes lignes d'une couverture, sous le regard de Gibbs. Il voyait bien qu'il regardait tout ses faits et gestes, et cela ne le dérangeait pas. Il sentait toujours les yeux rivés sur lui, et continua de taper certaines choses. Au bout d'un moment, Gibbs demanda à Dean ce qu'il faisait avec ça. Dean comprit qu'il parlait bien évidemment de l'ordinateur. Gibbs ne devait pas trop être ami avec le technologie, cela se voyait. Dean lui fit un léger sourire. Ce dernier tourna la tête vers l'agent du Ncis.

- J'écris les grandes lignes pour la couverture.

Il appuya sur la touche "entrée" et retourna son regard vers Gibbs. Dean connaissant bien son métier, s'élança dans l'explication.

- On va pouvoir commencer. Alors pour la mission, on va dire que vous êtes mon boss. J'explique. Vous êtes un trafiquant de drogue qui cherche à s'associer à un gros réseau car vos affaires ne marchent pas bien en ce moment. Moi, je suis votre "employé" ou votre bras droit si vous préférez. Il me faut une histoire.

Dean voulait bien sûr parler du passé de Gibbs, enfin, celui de sa couverture...

Au regard de Gibbs, Dean comprit qu'il allait devoir l'aider voir lui faire. Cela ne le dérangeait pas, mais il fallait qu'il en fasse une solide. Le jeune homme se reconcentra sur l'écran. Il commença à taper sur le clavier, sous le regard de Gibbs. Il n'allait pas lui défiler la vie qu'il lui écrivait, avec DiNozzo et ses collègues dans les parage, l'agent senior du Ncis n'apprécierait peut-être pas !? De plus, Gibbs pouvait lire. Ayant l'habitude, Dean avait du mal de ne pas lui dire en même temps qu'il tapait. Il s'arrêta un instant sentant quelqu'un d'autre qui le fixait, a part Gibbs. Il tourna la tête pour voir que c'était Tony qui le regardait. Le jeune homme lui sourit, et Tony replongea dans son travail. Dean commença donc à faire ce qu'il avait l'habitude de faire.

- Alors, vous allez vous appeler Mark Thomas, à moins que ça ne vous plaise pas.

Dean tourna la tête vers Gibbs, qui finit son café en même temps. Il continua, vu qu'il avait l'air de ne pas être contre ...

- Vous êtes américain, vous êtes né et avez passé une bonne partie de votre vie dans l'Ouest des États-Unis, avant de vous rapprocher de Washington. Vous êtes fils unique, et n'avez pas d'enfant. Vous faîtes du trafic de drogue depuis maintenant plus de dix ans, à votre compte. Ces derniers mois, vos affaires ne marchant plus aussi bien qu'avant, vous décidez de vous associer...

Dean tourna une deuxième fois la tête vers Gibbs, pour avoir sa réponse. Il avait volontairement oublié la date de naissance, pour le laisser choisir.

Gibbs comprit bien assez vite que Dean avait oublié volontairement l'age et donc, la date de naissance. Il lui répondit qu'il n'aurait qu'à regarder dans son dossier. Dean acquiesça.

- D'accord, mais je ne vous mettrait pas votre vrai âge, c'est préférable ...

Il ne disait pas ça à propos que Gibbs était "âgé", c'était plus par sécurité. Éviter d'avoir le même âge que votre couverture est une des choses aussi importantes que le reste ! Dean tapa encore quelques lignes et enregistra le document. Puis, il se tourna vers l'agent du Ncis.

- Le reste vous va ?

Il voulait être sur que Gibbs arriverait à se mettre dans la peau de la vie qu'il venait de lui inventer.

Quand Gibbs acquiesça d'un mouvement de tête que sa couverture lui allait, Dean sourit intérieurement. L'agent du Ncis n'était pas bavard, cela se voyait. Cela ne dérangeait pas vraiment le jeune homme, ayant presque la copie au FBI : Tobias Fornell. Lui non plus ne parlait pas beaucoup ...
Gibbs se leva pour jeter son gobelet de café à priori vide, et demanda à Dean sa couverture. Ce dernier allait justement passer à la sienne. Il l'avait déjà faite, mais il devait la dire à Gibbs pour éviter les gaffes durant la mission.

- Alors, je suis Jason Quentini, j'ai 27 ans, je suis américain. Je suis né en californie et j'ai passé vingt-deux ans là-bas. Cela fait donc cinq ans que je suis à Washington. J'avais une petite sœur, qui est décédée il y a quatre ans, renversée par un chauffard ivre.

Dean alla modifier la suite, étant donné qu'il ne savait pas que Gibbs serait l'agent avec qui il irai sous couverture.

- Ça fait quatre ans que je travaille pour vous. Durant ce temps, j'ai gagné votre confiance et je suis maintenant votre "bras droit". Je vous accompagne dans tout ce que vous faîtes.

Dean s'arrêta une seconde fois, afin de poser une question à Gibbs.

- Cela vous dérange si je vous tutoie durant la mission étant donné que nos couvertures sont proches ?

Gibbs accepta que Dean puisse le tutoyer pendant la mission. Puis il lui sourit, comme pour le convaincre de quelque chose, mais Dean ne comprit pas vraiment de quoi ... Il replongea ses yeux sur l'écran, pour ainsi noter (taper) des détails qu'il avait oublié. Après avoir entièrement fini, Dean lança une impression, et se leva pour récupérer le document fait en double. Il en donna la copie à Gibbs, et garda l'autre pour lui. Il fallait maintenant faire appel à quelqu'un qui puisse faire des faux papiers. Dean connaissait des gens au Fbi, mais ne savait s'il y en avait au Ncis. Il se re-posta devant l'ordinateur, pour fermer le document. Puis, il regarda l'heure: 12h19.
Dean tourna la tête vers Gibbs, pour continuer son travail, à moins qu'il veuille manger. L'estomac de Dean commençait à crier famine, mais ça pourrait attendre.

- Alors, la suite. Quelqu'un peut-il faire de faux papiers pour nos couvertures ? Je connais quelqu'un au Fbi mais si quelqu'un d'ici peut le faire ...

Il attendit une réponse de Gibbs.

Quand Gibbs appela McGee, Dean comprit que quelqu'un pourrait le faire ici. Dean, ayant déjà travaillé avec le Ncis, se souvenait bien de McGee, bien qu'il soit plus discret que DiNozzo !
Dean laissa Gibbs demander à McGee. Il en profita pour se détacher de l'ordinateur, préparant la suite. Dean n'aimait pas cette phase de son métier, mais y était bien obligé. Car si on part en mission, sans même la préparer, il y a peu de chance qu'elle réussisse.
Gibbs demanda la suite, et Dean s'empressa de lui dire.

- Eh bien, il faut qu'on se prépare.

Au regard de Gibbs, Dean vit qu'il devait préciser.

- On doit se préparer à tout... C'est à dire, envisager un plan de secours si on échoue, se donner des codes (gestes) entre nous si jamais on ne peut pas parler, etc ... Par quoi on commence ?

Demanda t-il, laissant Gibbs diriger.

Dean attendit une réponse de Gibbs qui ne mit pas longtemps à répondre. L'agent du Ncis opta pour le plan de secours en premier. Dean acquiesça d'un signe de tête. Il commençait déjà rapidement à chercher dans sa tête la meilleure tactique pour les garder sains et sauf. Gibbs demanda peu de temps après où ils allaient opérer. Le lieu de la mission n'était pas le préféré de l'agent du FBI, mais il allait devoir faire avec.

- Dans un entrepôt du port.

Répondit le jeune homme tout en continuant de chercher un plan de secours. Il en avait déjà un en tête, mais préférait en avoir un deuxième au cas où que le premier ne soit pas efficace. De plus, si Gibbs donnait également des idées, ce se serait pas de refus.